Ces centres accueillent un patient sur trois qui consulte en secteur 1 à Paris.
« Ce n’est pas parce que le COSEM est une association à but non lucratif qu’elle ne gagne pas d’argent ! » annonce son directeur Daniel Dimermanas. Et ce sont précisément ces bénéfices importants, obligatoirement réinvestis, alliés à la volonté de toujours innover qui poussent le COSEM à développer des services totalement précurseurs voire uniques en France. En réponse aux grands défis de la santé comme au simple souci d’améliorer le confort des patients.
Des bornes d’accueil futuristes pour apaiser les patients et fluidifier leur accueil
Une étude qualitative réalisée auprès des patients de plusieurs centres COSEM a permis de révéler l’inconfort ressenti lors de l’arrivée dans le hall d’accueil, souvent bondé. « Combien de temps vais-je attendre avant d’être pris en charge, puis avant de voir un praticien, suis-je au bon endroit et quel sera mon parcours de soin ?… Autant de questions anxiogènes qui dissuadent parfois les patients de rester.
Afin d’apaiser ces patients et fluidifier leur prise en charge, plusieurs bornes d’accueil aux allures futuristes ont été installées dans le centre COSEM Saint Lazare, à titre expérimental. Assistés par des hôtesses « volantes », qui viennent au devant d’eux, les patients sont invités à mettre à jour leur carte vitale sur les borne. Reliées aux plannings de rendez-vous, les bornes délivrent alors un document récapitulant les coordonnées du patient, l’heure précise du rendez-vous, l’étage et le numéro du cabinet du praticien à rencontrer. Le patient n’est plus un numéro, il se sent à la fois considéré et bien soigné.
Les bornes permettent également au patient de payer sa consultation par carte bleue, lui évitant ainsi la queue au comptoir d’accueil. Mais ce n’est pas tout : elles se chargent aussi des télétransmissions nécessaires auprès des mutuelles et de la Sécurité sociale.
Le COSEM est le seul centre de santé à être équipé de ces bornes d’accueil surdouées. Pour l’instant réservées aux patients du centre COSEM Saint Lazare relevant de la médecine générale, elles seront rapidement généralisées à l’ensemble des spécialités médicales et aux autres centres COSEM.
Une plateforme de télémédecine, en attente du feu vert du gouvernement
En fervent défenseur de la prometteuse télémédecine, M. Dimermanas n’a pas attendu le feu vert du gouvernement pour louer 500 m2 de locaux, dans le 9e arrondissement de Paris, pour préparer l’installation de sa future plateforme de télémédecine ou plus exactement, de téléconsultation et de téléprescription. Elle répondra à de grands enjeux de la santé de demain: dépistage des malades chroniques – afin de réduire le coût de leur prise en charge par la collectivité-, et permanence des soins même en zone de pénurie médicale.
L’organisation de cette plateforme est d’ores et déjà définie et bénéficie de l’agrément ARS, alors que tant de mutuelles ou autres organisations de santé patinent ou n’osent s’engager. Elle est le fruit de nombreuses réflexions qui ont permis d’identifier puis de lever les freins au développement de la téléconsultation et de définir son fonctionnement optimal.
Ainsi la plateforme reposera sur deux principes clés: un médecin présent devant chaque écran, et, face à lui, un patient accompagné d’une infirmière elle-même équipée du kit d’outils de santé connectée. « L’infirmière est la clé indispensable de la téléconsultation », explique M. Dimermanas.
Le rôle de l’infirmière
L’infirmière agit en deux temps.
En amont de la consultation, elle prend en charge l’anamnèse du patient puis le relevé et la transmission de ses indicateurs de santé à l’aide de son kit connecté. Elle déshabille si besoin le patient. Ces interventions permettent d’écourter d’autant la téléconsultation. C’est l’infirmière qui confirme ou pas la nécessité et la pertinence d’une téléconsultation avec un médecin.
Pendant la consultation, elle explique les symptômes du patient au médecin, dont elle partage le langage médical, et traduit au patient les explications du médecin. Le médecin visualise quant à lui sur un double écran à la fois les indicateurs de santé du patient et le couple patient/infirmière.
Tirer ainsi partie des compétences et de l’implantation géographique des infirmières résout de nombreux points sur lesquels achoppe depuis longtemps la mise en œuvre concrète de la télémédecine :
leur présence rassure le patient et contribue à maintenir la relation humaine tellement indispensable en médecine : la relation de soin reste préservée malgré l’absence physique du médecin.
très bien représentées et réparties sur le territoire, les infirmières sont des relais fiables pour les médecins, dont la pénurie va s’intensifier. A travers le potentiel de la télémédecine, elles représentent donc une solution à la désertification médicale.
la médiation des infirmières, qui fait le lien entre médecins et patients, permet de fiabiliser le diagnostic du médecin à distance.
Mais où peuvent se réunir le couple patient/infirmière ?
Des pharmacies pour accueillir des cabines de télémédecine
Il s’agissait pour le COSEM d’adosser le process de téléconsultation à des structures de santé maillant étroitement le territoire et accueillant du public. Les pharmacies répondent parfaitement à cette définition. Les pharmaciens qui souhaitent s’impliquer dans cette démarche pourront ainsi s’équiper de cabines de télémédecine. Ces cabines disposeront d’un matériel connecté sophistiqué permettant de prendre le pouls, la tension, mesurer le taux d’oxygène dans le sang, photographier des détails du corps, etc. et même de faire des fonds d’œil à l’aide d’une caméra spécifique. Les éléments connectés seront transmis en temps réel sur l’écran du médecin.
Autre avantage de ces implantations en pharmacie : l’ordonnance digitale transmise par le médecin à l’issue de la téléconsultation peut aussitôt être délivrée, sur place, par l’hôte pharmacien.
Pas question pour le COSEM, affirme M. Dimermanas, de devenir sous-traitant en télémédecine, ni pour le compte d’une mutuelle, ni pour un établissement de santé. Le COSEM doit rester acteur de santé et sa plateforme de télémédecine sera réservée à ses propres professionnels de santé.
« La plateforme de santé est prête. Elle sera opérationnelle dès confirmation du coût de la téléconsultation par le gouvernement, sans doute à 25€. C’est imminent » s’enthousiasme M. Dimermanas.
Le premier laboratoire de prothèses dentaires numériques
Autre innovation exclusive du COSEM : la création du premier laboratoire de prothèses dentaires numériques, véritable révolution dentaire.
Ce laboratoire, unique en France, permet de modéliser les couronnes et autres prothèses dentaires et de les usiner selon une technique de conception en 3 D, sans intervention manuelle hormis la nécessaire et ultime finition.
Tout le processus de fabrication est numérisé : une caméra numérique prend l’empreinte dentaire, envoie le fichier correspondant aux concepteurs prothésistes qui n’ont plus qu’à lancer sa fabrication, automatisée, qui produit la prothèse en zircon. Le zircon permet un mimétisme parfait avec la dent réelle. La nouvelle dent peut être prête le jour-même.
Innover aujourd’hui est le seul moyen de faire face aux défis de plus en plus complexes de la santé de demain. Les centres de santé du COSEM l’ont bien compris. A travers nos différents centres parisiens, nous avons la chance de pouvoir expérimenter sur le terrain nos projets les plus innovants et de donner ainsi à cet impératif une tournure très concrète.